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Publié le 30 Novembre 2017

 

L'actu ne s'arrête de poisson jamais:

TV VENDEE annonce un concert de Jean-Louis Murat, avec images à l'appui!! Et nous qui attendions cette nouvelle pour avril...

Les habitants de Fontenay-Le-Comte sont donc gâtés!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 29 Novembre 2017

J'avais oublié que j'avais cette photo datant de 2016 (vers le Chavanon).

J'avais oublié que j'avais cette photo datant de 2016 (vers le Chavanon).

Comme s'il en neigeait, et pourtant, les chroniques sur  la N89 sont peu salées, on ne l'assaisonne pas! Du bon écho donc... Et de mon côté, l'automne était tout près de la fin, mes enfants, j'aimais de plus en plus… ce travaux (c'est sûr)... même si je préfère la Comtesse à Marquise. (comprenne qui pourra).   

 

1) Du côté de x-Silence:

Extrait:

[...] On sait que Jean Louis aime se lancer des défis, mais je suis persuadé que personne n'aurait pensé qu'il se mettrait au vocoder. Il cherche, il expérimente, accompagné par ses copains de toujours (Alain Bonnefont & Denis Clavaizolle) ou plus récents (Matt Low, Morgane Imbeaud ou Sonia Hizzir), et nous offre là un album résolument électro. Oui, vous avez bien lu.
Loin du power trio minimal qu'il affectionne tant ou des incursions avec Delano Orchestra (dont fait partie Matt Low d'ailleurs), l'album a vraiment de quoi suprendre. Autant "Chansons de Sade" qui clôt l'album aurait presque sa place sur Cheyenne Autumn avec une douce saveur nostalgique, autant les titres qui précèdent sont on-ne-peut-plus actuels.

& le pire, c'est que ça marche plutôt bien. On est tout de suite dans le bain avec "Les Pensées de Pascal", sorte de trip-hop boiteux, jouissif, sur lequel le natif de Chamalière pose son flow mélancolique, un délice expérimental, du jamais vu. C'est assez fabuleux ce mélange presque anachronique, ses moments de sifflements couplés avec ces beats plutôt lourds ("Cordes"), tout le disque s'échine à faire différent. Mélant rythmique tribale & vocoder à outrance ("Coltrane"), il ose tout. Le mec n'a rien à prouver, il fait ce qu'il veut, et le fait drôlement bien (preuve avec le génial "Quel Est Le Problème Moïse"). C'est certes déconcertant, on est loin des chansons cartes postales auxquelles il nous avait habitué, (et encore, on en retrouve quelques bribes à diverses endroits), mais nous propose à la place des électro-comptines ("Le Chat", "Garçon") voire du quasi électroclash avec le court "O Sole Mio".

Jean Louis Murat s'amuse, sort des sentiers battus de sa campagne qu'il a parcouru de long en large pour ce nouveau disque, qui est une vraie réussite, il faut bien le dire. Immédiat, surprenant évidemment, et terriblement bon aussi. Surtout.

 

2) Chronique de Charlu plus "expressionniste":  https://leschroniquesdecharlu.blogspot.fr/2017/11/murat-17.html

3) Merci à Hubert qui m'a fait passer l'adresse de son article sur Travaux:

https://lamouetterouge.blogspot.fr/2017/11/murat-attention-aux-travaux.html

Extrait:

Il y a donc de superbes moments en effet, d’agaçantes et frustrantes ruptures qui conduisent à revenir à ces passages. Métaphore du zapping perpétuel de nos sociétés ? Finalement c’est une forme de boucle qui se construit : et si écouter l’album en mode repeat était la solution ? Dans les paroles certains mots nous rappellent bien l’univers habituel de JLM : « Coltrane », « Travaux sur la N89 » ( et son superbe piano d’intro, si brève l’intro…) ou encore « La vie me va ». Qui connaît Murat en concert ne sera pas surpris de voir le chamboulement car enfin, il a toujours cassé les codes et envoyé valser la bienséance de concerts formatés se ressemblant au risque de l’effroi du spectateur-auditeur venu entendre les tubes radios : Muragostang en est le meilleur exemple, mais pas l’unique. La tournée en duo guitare batterie, superbe réussite, témoigne, elle aussi, d’une capacité hors norme à tout bouleverser. Paradoxalement, cet album si peu évident à écouter nous invite à la réécoute et agit par strate. Des lignes de basses, des nappes, des moments aériens, d’autres bien plus terriens, nous ramènent à l’évidence du talent mélodique de l’auteur. Et nous invite à dire « Encore ! »

4) Pour sortir du net, voici l'article de Rolling Stone (paresseux):

 

LE LIEN EN PLUS

- J'étais déjà  tombé sur ce site qui me parait être à disposition des attachés de presse net... rien d'intéressant, mais histoire d'être complet:

http://www.laparisiennelife.com/2017/11/jean-louis-murat-innove-toujours-nous-avons-ecoute-son-nouvel-album.html

Dans la même veine: https://www.evous.fr/Sorties-CD-albums-de-la-semaine-en-France,1164397.html

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 26 Novembre 2017

1) Pas des masses de choses à se mettre sous la dent en terme de promo... Mais l'album en tout cas suscite de longs débats! Comme d'habitude!! C'est forcé vu la diversité des muratiens, mais cette fois, c'est assez tranché : "disque immense" contre "horreur intégral"!!  Certains annoncent qu'ils n’achèteront pas le disque... alors qu'il nécessite à coup sûr des nombreuses écoutes pour s'y introduire... mais d'autres s’enthousiasment ("Cordes" est un des moments de musique francophone les plus saisissants de ces quinze dernières années dit Laurent, c'est effectivement ma préférée pour l'instant).

[Cordes? ça vous dit quelque chose? Est-ce le château de Cordes bâti à Orcival? On trouve le mot avec et sans accent... notamment dans le livret de Cheyenne autumn... "enregistré à Cordes/Picherande/Paris/Clermont"]

Je me suis permis de piocher certains commentaires sur fb:

Clément Chevrier, bassiste de Matt Low, par exemple,  écrit:

Avec Jean-Louis Murat, ça dure depuis 1999. Matt m'avait filé des bruits de couloirs, disque fou, qui ne ressemble à rien. En liberté, on s'en doutait, c'est le bonhomme.
Première écoute, l'oreille n'a le temps de se poser nulle part, pourquoi pas.
Deuxième écoute, on se frustre, décidément, on envisage un geste à la Residents, un Commercial Album et son abandon de la durée, pourquoi pas.  Puis on digère, on laisse reposer, on réécoute à l'instant avec l'envie de replonger qui a doucement monté et la claque s'ouvre, arrive, enveloppe. Disque immense.
Des noms ? Au-delà de Christophe, tutoyer Wyatt, distribuer les mélodies tel Don Cherry, (dé)composer avec Aphex Twin ou Mykki Blanco. Mais on ne fait qu'effleurer. C'est la tarte à la crème, "multiplier les écoutes pour entrer dedans" sauf que cet album n'a aucun équivalent et qu'il faut bien l'admettre, il le supporte et le mérite.

Du côté des avis négatifs, Yann, qui a signé l'excellente discographie parue dans Crossroads est sévère... Je publie tel quel:

Moi, mon problème, c'est que justement ce n'est pas "plutôt bien fait". Vouloir sortir des sentiers battus (et en l’occurrence du blues rock pépère des dix / quinze dernières années), je suis pour. Mais c'est quoi ces sons dégueulasses ? T'as l'impression qu'il retrouve le son de la fin des années 80 (Cheyenne Autumn et Le Manteau de Pluie) mais produit en numérique sur Pro Tools (une version des années 90). Le résultat est d'une laideur incommensurable, comme la présence de Morgane I., chanteuse à peine digne d'intégrer un cover band de Liane Foly, et que JLM semble vouloir prendre pour la nouvelle Jennifer Charles. Et puis il n'y a juste pas de chanson. Bref, une horreur intégrale. (Ce commentaire est l'occasion pour Rémi Boiteux qui a signé la chronique des Inrocks de réaffirmer l'opinion contraire:  " Nous avons rarement été aussi peu d'accord! C'est un si beau bordel!", Rémi qui n'en mourra pas ainsi, écrivait d'ailleurs que les chansons sont  "magnifiées par les renforts (Morgane Imbeaud en tête sur plusieurs titres)". [Pour ma part, concernant la voix féminine, je reste sur la même position exprimée plusieurs fois: si j'ai du mal avec son inspiration sur les chœurs non-verbales, quand il s'agit de mêler sa voix à celle de Jean-Louis Murat, je trouve toujours cela plutôt réussie).

Du côté des Inrocks, on aime toujours (JD Beauvallet y compris). Un autre article a été publié signé Jacques Simonian sous le titre "les 5 albums à écouter cette semaine":

"Avec ce nouveau disque, Jean-Louis Murat, plusieurs décennies de carrière au compteur, adopte une posture sonore bien inhabituelle par rapport à son blues-folk de routine. L’album commence avec Les pensées de Pascal, un titre qui emprunte quelques codes à la musique électronique. La suite est du même acabit, tout aussi expérimentale, et s’amuse même à s’aventurer sur un terrain plus hip-hop pour le titre La Vie Me Va. Également, Jean-Louis Murat invite en renfort la chanteuse Morgane Imbeaud sur plusieurs titres (La Vie Me Va ; Garçon), ou encore le producteur Denis Clavaizolle. Comme point de repère au milieu de ses Travaux sur la N89, on peut toujours s’accrocher à la verve poétique du chanteur, dont la langue française ne semble avoir aucun secret pour lui. “J’aime pas les travaux / J’aime pas le travail ” affirme-t-il sur la chanson titre de l’album ; pour notre part, on est sous le charme de ses Travaux et de son travail".

On compte quand même quelques modérés:

JF Jacq, qui vient de publier une nouvelle biographie sur Ian Dury (chez Ring):

Fan invétéré de Murat, me concernant il me faudra du temps irréversible que je m'accorde avant de tenter de rentrer de plain-pied dans ces travaux, pour le moins déroutants. Je fonctionne donc au compte-goutte quant à son écoute. Ainsi je n'ai pas encore été jusqu'au bout de l'album. Suis-je le seul à devoir en passer par m'accorder ce temps ?

Fred Signac, l'auteur de la chanson "En attendant Bergheaud":

Fan comme toi Jean-François de Murat,j'ai écouté d'une traite l'album à deux reprises.J'ai eu du mal à écouter jusqu'au bout.Ce disque est plutôt un exercice de style,pour ma part raté, qu'un album ("son meilleur album"depuis "Mustango" comme j'ai pu le lire), avec prise de risque.Ce n'est pas l'arrangement électro qui signifie réussite ou prise de risque.Je trouvais "Charles et Léo" absolument fantastique et beaucoup plus aventureux,casse-gueule, chanter les poètes aujourd'hui,que cet album. Néanmoins Murat est un homme libre, il le prouve encore,respect pour le bonhomme et son oeuvre.

Je me classerais dans cette catégorie pour le moment, mais le constat est toujours le même: Un survol de ce disque est impossible, il faut se familiariser avec ce foisonnement de sons et de ruptures. Même si dès la première écoute,  on reconnaissait immédiatement  le son muratien  (c'est pourquoi on n'est pas pour moi dans une vraie surprise, ou une révolution totale -je viens de lire que quelqu'un trouvait ça "soft au bout du compte"), c'est à la 4e écoute que j'ai commencé à percevoir, peut-être un fil, ou du moins des chansons, et à prendre du plaisir. L'esprit peut mémoriser quelques bribes, plutôt musicales... alors qu'on aimerait aussi retrouver quelques fulgurances muratiennes, du style: " Vivre en gastéropode, en gentiane, en Poulidor ", ou l'ensemble du texte du "jaguar". Cet album est né d'une crise si ce n'est "vocationnelle", au moins d'inspiration... La démarche d'improvisation permettait d'y pallier... et, j'en suis assez persuadé, de retrouver aussi l'envie de "nous parler" à terme. D'ailleurs, il a annoncé lui-même qu'il a déjà enregistré des nouveaux titres.

2) Premiers mots de Belgique:

Dans Focus-Vif  "Travaux sur la N89"

Comment continuer à intriguer quand, comme Jean-Louis Murat, on sort un nouvel album au minimum tous les trois ans, depuis près de 30 ans? Dix-huit mois après Morituri, le bougon magnifique répond par la provoc. Aussi ridicule que génial, Travaux sur la N89 (du nom de l'axe reliant Lyon à Bordeaux en passant par son Auvergne chérie) porte bien son nom. On peut y voir un clin d'oeil à l'Autobahn de Kraftwerk. Ou simplement y lire une mise en garde: ceci n'est pas vraiment un album, c'est un chantier. Une route en déviation, chahutée, fracassée, avec des fragments de jazz, d'autotune, des boîtes à rythmes déclassées et des mélodies concassées. Extravagant, boiteux, Travaux tient de l'itinéraire bis, dont il faut accepter les détours pour profiter des paysages inédits.

Le point 3 qui devient un LE LIEN EN PLUS

Parce que bon, ça tient de l'écume...

Alors, je jetais en replay un œil sur "la nouvelle star", afin de savoir qui prendrait la digne succession de Steeve Estatoff, Cerrada ou Emji... Et je n'avais pas fini de me demander ce que pouvait bien faire dans la vie la dame (Nathalie Noennec) un peu coquine assiste aux côtés de Biolay... qu'elle a énoncé le nom de "Jean-Louis Murat", pour dire qu'elle avait travaillé à ses côtés...

J'apprends ensuite qu'elle a crée la polémique il y a peu en tâtant le kilt d'un participant (ça ne pouvait pas mieux tomber dans l'actualité je dirais "sexiste", CSA saisi et tout le toutim)... La polémique s'est semble-t-il vite arrêtée car... aucune ancienne victime d'harcèlement de Nathalie ne s'est  fait connaitre... Oui, aucun média n'a reçu le témoignage d'un jeune chanteur aux yeux clairs, qui aurait été coincé dans un couloir de Virgin dans les années 80...  Aucun?? Que neni,  je suis là pour rappeler les faits, car harcèlement, il y a eu à coups de :  "Fais comme Daho!!",  "Etienne le fait bien", ou "Fais comme Julien...".

Et oui, il semble que cela pourrait être bien cette Nathalie,avec d'autres, qui chez Virgin avait effectivement  la charge de "marketer" ce produit auvergnat... qui refusait (parfois) de faire comme tout le monde.

"Avant j’étais dans la maison mère de Virgin, comme Daho. Donc j’étais coincé entre Renaud, Julien Clerc, Etienne Daho et tous ça. Et durant mais deux ou  trois premières années chez Virgin j’ai vécu l’enfer, parce que la phrase que j’ai entendue le plus souvent c’était : « Etienne le fait bien ». Par exemple on me disait : on pourrait faire une bouffe avec la programmation d’NRJ, je disais vous êtes surs, ça me fait vraiment chier, et on me répondait mais enfin « Etienne le fait bien ». On me disait : on pourrait aller voir le mec de la chance aux chansons, « Etienne le fait bien ». A la fin j’en avait marre je disais Etienne je l’emmerde, il voulait toujours me faire faire ce que Etienne avait fait. Alors petit a petit dans les interviews j’ai commencé a dire Etienne Daho, il me fait chier, parce qu’il dit amen a des truc que je ne ferais jamais. Après on voudrait que je les fasse en me disant : « Pourquoi tu crois que tu es mieux qu’Etienne Daho ? Tu peux bien faire les trucs que fait Etienne. Etienne le fait bien » "

Trêve de plaisanterie: Pas certain qu'il en ait tenu rigueur à Nathalie (comme il est resté ami avec Alain Artaud). Celle-ci sur son profil linkedin résume son parcours en maisons de disque sous l'appelation "DA Image" (durant 14 ans chez Virgin, puis Emi) , mais sans citer Murat cette fois, mais Biolay, Daho. Souchon et Air.

Voici Nathalie entourée de la fine équipe crémeuse de la grande époque de Virgin...Dont Alain Artaud (interviouvé et Murat ici), Zelnik, Thonon et Nataf.

http://www.surjeanlouismurat.com/2017/07/julien-clerc-et-jean-louis-murat.html

http://www.surjeanlouismurat.com/article-archives-n-3-1987-fais-comme-daho-50729631.html

Le kiltgate:  http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/polemique_nouvelle_star_nathalie_noennec_touche_les_fesses_d_un_candidat_en_kilt_et_scandalise_les_internautes_409071

http://www.cinetelerevue.be/actus/nathalie-noennec-jai-developpe-limage-daxelle-red

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 25 Novembre 2017

Des explications sur le VISUEL de "TRAVAUX SUR La N89"

Dans les nouveautés de cet album, il y a notamment le visuel (au revoir et à bientôt à Frank Loriou, et adieu à M / M). C'est cet angle que Libération a choisi de traiter... Et on voit le rôle et l'influence de Madame B., même si Monsieur  B. a semble-t-il choisi au final. Celle-ci ne fait pas l'unanimité, mais elle va bien à l'album. On peut regretter l'absence d'un véritable livret, mais la taille des textes (on n'est plus sur un album du musicien que du poète?), il ne s'imposait pas.

On peut tout de même  signaler la qualité graphique des albums de Murat à travers les âges... même si j'ai peut-être un faible pour les visuels plus personnalisés (notamment le décrié Mockka ou le Cours Ordinaire des Choses). 

 

http://next.liberation.fr/musique/2017/11/24/avec-murat-rien-ne-s-est-passe-comme-d-habitude_1612329
Avec Murat, «rien ne s’est passé comme d’habitude»
Par Alexis Bernier

Il fallait un visuel de rupture pour un album radical. Rachel Cazadamont, qui a contribué à créer l’esthétique de la French Touch, a cassé les codes habituels de Jean-Louis Murat.

 

La ligne graphique «J’ai d’abord proposé de travailler à partir de photos découpées, qui se seraient inscrites à leur manière dans la continuité de l’esthétique des disques de Murat, mais on m’a répondu que ce n’était pas du tout ce qu’on attendait de moi. Il souhaitait une proposition "graphique et radicale". Je me suis alors retrouvée entièrement dans mon élément. C’était drôle de voir revenir les problématiques que nous avions connu dans les années 90 avec les artistes techno, qui ne voulaient pas apparaître sur les pochettes, mais cette fois pour un chanteur dont le travail a, au contraire, toujours été très incarné et qui ne connaissait pas forcément cette culture électronique.»

La commande «Normalement, je travaille en relation avec l’artiste, qui me fait écouter son album avant que je ne commence à réfléchir au visuel. Cette fois, rien ne s’est passé comme d’habitude. Je n’ai pas pu entendre un seul morceau et je n’ai jamais rencontré Jean-Louis Murat. C’est sa manager, qui est aussi sa femme, qui m’a fait une forme de commande en utilisant des mots comme rupture, collage, coupure, cassure, montage…» Les panneaux stylisés «A cause du titre, j’ai vite pensé à des éléments routiers, au code de la circulation, d’abord avec des images de marquage au sol. Puis, cet été, sur la route des vacances en Auvergne [la région de Murat, ndlr] - une pure coïncidence - j’ai eu cette vision des panneaux, avec leurs formes, leurs couleurs, que j’ai synthétisées au maximum. La pochette a été réalisée très rapidement. J’ai envoyé cette proposition, ainsi que deux autres plus sombres et psychédéliques. La réponse a été immédiate : "Jean-Louis veut celle-là."»

Les titres coupés «La N89 est une route qui traverse l’Auvergne en passant par Clermont-Ferrand. Il semble qu’elle soit toujours en travaux et empoisonne la vie de la région. J’ai coupé les lettres et les mots en songeant aux termes utilisés pour me parler de l’album. Quand enfin j’ai pu l’écouter, bien après que la pochette a été finalisée, j’ai retrouvé cette sensation de mash-up ou de cut up musical, qui me semble aussi être présente dans ce visuel.»

Pour aller plus loin:

http://typomanie.fr/ludovic-houplain-rachel-cazadamont-h5-a-typeparis/

https://www.typeparis.com/people/ludovic-houplain-rachel-cazadamont/

LE LIEN EN PLUS

Un petit post du chanteur Bertrand Betsch

 15 hrs

Murat va vers son risque. Et son pari est réussi. Travaux sur la N89 est son meilleur album depuis Mustango. Ça nous change drôlement de "Camping à la ferme"...

Murat adapte le free jazz à la chanson française. Rien que ça.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 24 Novembre 2017

 

 1) INTER FIDELE: Merci Didier.  Sur France Inter  : en écoute et en retranscription:

"La nationale 89 est celle qui relie Clermont Ferrand à Bordeaux, une route par ailleurs en partie déclassée. Autant dire que dans un pays centralisé où l’axe nord-sud prime, c’est une sorte d’anomalie qui correspond assez bien au rapport au monde de Jean-Louis Murat. Etre désaxé volontairement. Respirer dans le sens de la marge. Etre précisément traversé par le chemin de traverse. Jean Louis Murat est désormais un chanteur de l’ancien monde. Reconstruction en forme de refondation avec l’ancien complice aux claviers Denis Claivezolle qui met Murat en position vibratoire électronique. Ce disque cherche à se chercher. Chacun fait ce qui lui plait avec les disques de Murat. Il trouve que sur cette route exploratoire et cabossée, il y a sûrement une envie de déconstruction qui traduit la volonté pour Murat d’opérer un état des lieux sur la chanson française aujourd’hui. Et Murat, en bon docteur, expert de son histoire, nous indique que celle-ci n’a plus la côte, bousculée par le rap et par la facilité de s’improviser chanteur à coup d’autotune et de programmation très accessible sur garage band. Face à cette situation, Murat nous indique que l’on peut donner de la noblesse aux textures électroniques. Tel un Aphex Twin du terroir, Murat qui se sent plutôt de la civilisation du cheval que de celle du moteur à explosion, fait exploser tous les codes. Murat empereur du " cut up " fait scintiller son imprudence pour nous signifier que la chanson mérite d’être secouée aussi par ses pères. Le poète a toujours raison, mais cette fois il essore sa langue de son lyrisme paysan.  Economie de mots et d’harmonies. Entouré d’une famille d’amis et de voix dont celle toujours plus aérienne de Morgane Imbeaud, le chanteur semble chercher la bagarre ou la confrontation avec sa propre peur de renoncer définitivement. Le disque survivra-t-il à ses chansons qui n’en sont pas ? Murat sait aussi qu’ici-bas on finit toujours par achever les travaux...Murat empereur du " cut up " fait scintiller son imprudence pour nous signifier que la chanson mérite d’être secouée aussi par ses pères. Le poète a toujours raison, mais cette fois il essore sa langue de son lyrisme paysan.  Economie de mots et d’harmonies. Entouré d’une famille d’amis et de voix dont celle toujours plus aérienne de Morgane Imbeaud, le chanteur semble chercher la bagarre ou la confrontation avec sa propre peur de renoncer définitivement. Le disque survivra-t-il à ses chansons qui n’en sont pas ? Murat sait aussi qu’ici-bas on finit toujours par achever les travaux..."

2) Après l'interview, voici la chronique de Pierre Andrieu sur CONCERTANDCO

Extrait: [...] il semblerait bel et bien qu'il ait sué sang et eau sur le nouveau chapitre de ses aventures, cette fois en mode électro hip hop R&B. Car, après avoir annoncé sa retraite et fait une pause sans écrire ou composer, l'envie est revenue, l'idée de refaire un disque en utilisant une méthode originale est apparue et le disque a nécessité pas moins de 51 jours de studio à Cournon chez Denis Clavaizolle, vieux complice qui a cosigné les arrangements avec Murat... Au programme : d'énormes travaux de déconstruction réalisés au hasard et sans sérieux aucun (c'est JLM qui le dit !), le tout en écoutant force titres de Kendrick Lamar, Frank Ocean, Mykki Blanco et James Blake. Pour un résultat proprement ébouriffant et contrastant totalement avec les derniers disques parus, le très "chanson blues rock" Babel et le très "jazz pop" Morituri. Si lors des premières écoutes les cheveux se dressent sur la tête, le passage en boucle des 39 minutes de l'album Travaux sur la N89 (c'est comme ça qu'il faut l'appréhender, d'un seul bloc... ) finit par se révéler payant et par entraîner de redoutables effets trippants... Qui ne sont pas sans rappeler ceux provoqués par l'album live Muragostang, très belle entreprise de déstructuration des chansons country folk de l'album Mustango effectuée en utilisant déjà moult synthés et autres effets. Avec l'aide de ses fidèles camarades de studio Denis Clavaizolle, Morgane Imbeaud, Sonia Hizzir, Matthieu Lopez, Alain Bonnefont et Jérôme Caillon, Murat a donné naissance à un disque singulier, idéal pour se plonger dans une petite transe personnelle. Un disque d'un audace folle qui part certes dans tous les sens mais qui a le mérite de retomber sur ses pattes, délivrant même quelques tubes qui resteront ("Chanson de Sade", "Dis le le", "La vie me va", "Garçon" ou "Le chat"), des morceaux où l'apport de l'incroyable voix de Morgane Imbeaud est souvent essentiel.  l'article complet ici

 

LES PHOTOS EN PLUS

Un grand merci à Laure B. qui partage cette photo sur son fb: avec le mot suivant:  -M-, ça t'aurait fait sourire!        Et oui, quelle tristesse de ne pas pouvoir partager nos impressions sur ce "brûlot" qu'est "Travaux sur la N89" avec Matthieu. 

A relire: M et Murat aux Volcans  http://www.surjeanlouismurat.com/2015/01/the-show-case-must-go-on-au-dedans-des-volcans-par-m.html

 

Du côté de la Fnac Clermont, on soutient aussi... mais on a moins besoin de soutenir cette enseigne:    (merci Jean-Marc B. pour la photo)

Du côté du Cultura de Bourgoin, il faut par contre le chercher: deux emplacements dans les nouveautés françaises et pas de PLV....

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 24 Novembre 2017

On va quand même le dire :  Le dernier album de Jean-Louis Murat "travaux sur la N89" (Pias) sort ce jour.

 

Et a y est: j'ai écouté "Travaux sur la N89" comme quelques autres fans (à mon compteur, un peu plus de 200 auditeurs au moment de la plus forte affluence sur le facebook live: une action sans grande ampleur mais vraiment amicale pour les fans). A la première écoute, et à la lumière de ce que j'en avais appris, je ne suis pas vraiment surpris et désarçonné... mais pas pour autant déçu. Il y a bien sûr des sonorités un peu nouvelles ou qui rappellent Dolorès et Muragostang, mais aussi qui rappellent les prestations live, et improvisées, de Jean-Louis, souvent foutraques, parfois délirantes. Du coup, pourrons-nous comparer ces expérimentations à celles d'un Manset Grande époque (y'a une route, 2870, animal...)? Les prochaines écoutes nous le diront. 

Autre réflexion -peut-être hasardeuse-: les photos promotionnelles nous montrent un visage de Murat cagoulé et camouflé... Après Morituri, et sa thématique, je ne peux pas n’empêcher de faire un parallèle. Il nous parlait du terrorisme dans un cadre formel classique; là, il passe à un certain "terrorisme" musical...  Evacuer toute idée de sérieux et détruire toute idée de chanson dès qu'elle apparaît (tu vois le dégoût profond du genre !)  écrivait-il dans sa dernière interview (cf article précédent du blog - NB: Je m'étonnais de la rapidité de retranscription de Pierre Andrieu pour cette interview... En fait, Murat a répondu au questionnaire par mail! )

En attendant, L'écho républicain a apprécié, et invite certains chanteurs français "bien installés dans leurs habitudes" à prendre exemple...  Oulalala, et bien, on serait mal: Julien Clerc qui composerait à la guitare?  Cabrel avec David Guetta?  Calogero qui arrêterait la démagogie? Céline Dion qui partirait 6 mois dans un monastère boudhiste pour faire un "graceland" tibétain?  euh... redevenons sérieux (d'autant qu'on n'est pas tant que ça dans une "révolution"... enfin.. un tour complet sur soi-même peut-être...):

 

 

On a eu aussi un petit article dans la MONTAGNE:

Travaux sur la RN89, le nouvel album studio de Jean-Louis Murat sort vendredi 24 novembre. Il est de ceux qui provoquent quelque chose... Du Murat, évidemment, mais au-delà.

Un Murat qui retrouverait le temps où il se baladait DAT -  support d'enregistrement et de lecture numérique sur bande magnétique 3,81 mm conçu par Sony à la fin des années 1980, dixit Wiki - en main pour saisir sons et bruits "naturels".

Enfin.., plus que le temps, il retrouverait la démarche originelle puisqu'il s'agit-là d'un opus en phase avec son temps, peut-être même un poil en en avance.

JLM a consacré de nombreuses sessions à la création de cet opus chez son ami Denis Clavaizolle à Cournon (Puy-de-Dôme), il (dé)livre, une manière d'ovni. 

 

LE PETIT SUISSE EN PLUS

Un petit marronnier de la presse culturelle:"poésie et chanson"...  qui évoque Ferré/Murat.

http://www.rts.ch/info/culture/livres/9111730-poesie-et-chanson-l-idylle-litteraire.html

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 22 Novembre 2017

 

Jean-Louis Murat a semble-t-il réservé sa première interview au site basé à Clermont : Concertandco et au camarade Pierre Andrieu (à moins que celui-ci ait dégainé sa retranscription le plus vite: l'interview a eu lieu ce matin! -rapide le gars!-).

Murat y explique sa démarche nouvelle pour cet album, le fait qu'il se soit retiré 52 jours à Riom au côté de Denis... qui a fini par le virer! Pas de brouille: l'autre information est qu'ils ont déjà enregistré d'autres titres ces derniers jours. Hélas, pas d'annonce de tournée.

Depuis quelques jours, je me demande si Murat n'a pas pour la première fois oublié sa règle des 3 T: Tempo, tonalité, Tructure... La question reste à lui poser, enfin faut voir à l'écoute. Autre information: la presse a reçu une version de l'album avec les titres enchainés... L'idée étant d'aller sur de la "transe"... Dolorés, Muragostang... nous voilà donc replonger dans le passé... Pour de la modernité?

A noter enfin la présence d'autres visuels, mais sur la même base du Murat masqué à l'embuscade... de la chanson française? (les photos sont signées Jean-Louis Murat).

http://www.concertandco.com/interview/concert-jean-louis-murat-travaux-sur-la-N89//52118.htm

 

ATTENTION : Une NEWSLETTER vient de tomber: Nous vous invitons à une écoute, en avant-première, de l’album " Désarçonnant, déstructurant, obsédant, surprenant, brillant, … à n’en pas douter, il ne vous laissera pas indifférent !" dans son intégralité en Facebook live jeudi à 19h

Première interview de JL Murat: Chez Concertandco

Extraits: L'intégralité à lire ici

Après avoir annoncé ta retraite mi 2016, tu as surpris tout le monde tout d'abord avec l'annonce de la sortie de l'album Travaux sur la N89 pour le 24 novembre 2017 puis, ensuite, avec sa tonalité très expérimentale et teintée d'électro hip hop R&B... Raconte-nous depuis combien de temps tu préparais ce tonitruant retour et ce qui t'a inspiré pour qu'il sonne ainsi ?
Jean-Louis Murat : L'enregistrement de Morituri et la tournée qui a suivi m'ont été très pénibles. Ma petite activité de chanteur guitariste colonisé m'a semblé vaine. Ma petite chanson était ridicule. Depuis le Bataclan, déjà, je me sentais la " chique coupée ". Ma façon d'être chanteur n'avait plus aucun rapport avec le temps présent. Pendant plusieurs mois, j'ai pratiqué un sevrage volontaire. Ne plus écrire, ne plus composer, ne plus rien écouter. Lentement m'est venue l'idée de faire les choses à l'envers, un disque à l'envers. L'idée était lancée. J'ai pris quelques jours de studio chez Denis. Bing bing bing, la méthode " cul par dessus tête " et ça marchait.

Le disque a donc été enregistré en Auvergne chez Denis Clavaizolle, dans son nouveau studio... Parle-nous de l'endroit où il a été réalisé et de ce qu'a apporté Denis, qui cosigne les arrangements avec toi...
Le studio de Denis sent le bois. Il est ouvert sur l'extérieur. Des centaines de boîtes à rythmes et synthés ; ça m'a plu. J'ai loué un petit appartement et je suis devenu Cournonnais. Pendant un temps de canicule, nous avons travaillé 51 jours et le 52ème jour Denis m'a foutu dehors pour peu de choses ; il en avait marre je crois.

Il semblerait bien que ce soit ton disque le plus complexe au niveau de la production... Peux-tu évoquer son élaboration, assez longue visiblement...
Le disque s'est fait en improvisations successives avec l'idée de composer des mélodies et d'écrire des textes en fin de travail, à l'envers, très amusant. Je suis rentré en studio sans un seul mot, sans une seule note, travail " à l'hasard " (à prononcer avec l'accent de Raymond Goethals, svp), tout au pif. Evacuer toute idée de sérieux et détruire toute idée de chanson dès qu'elle apparaît (tu vois le dégoût profond du genre !). Nous nous amusions beaucoup en pensant à ceux qui ne comprennent rien à ce qui ne demande pas à être compris.

Ou encore: L'intégralité à lire ici

Tu écoutais quoi pendant la composition puis pendant l'enregistrement de "Travaux sur la N89" ?
J'écoutais à haute dose Franck Ocean, Mykki Blanco, James Blake... et bien sûr, ce " bien plus que Dylan " qu'est Kendrick Lamar.

Même si le disque sonne comme un ovni dans ta discographie, le gros travail sur les synthés, les bidouillages électroniques et le côté déstructuré des morceaux font penser à la manière dont tu avais déconstruit l'album Mustango pour la scène, travail sur le son qui avait ensuite abouti à la sortie du live Muragostang...
Déjà avec le groupe Clara, la déconstruction était notre dada. "Travaux sur la N89" est dans la continuité de ce que j'ai toujours fait. Même en poussant le trio power pop jusqu'à la lassitude, je suis passé par des détours enrichissants. Les fidèles savent qu'en concert j'aime surtout faire exploser les chansons.

Le

La chanson où tu enchaînes les noms d'oiseaux en ouverture " Feignasse, radasse, grognasse, pétasse, connasse, putasse etc " m'a beaucoup fait rire, on dirait que c'est ta version des textes de rappeurs américains qui enchaînent les propos sexistes... En ces temps de règne du politiquement correct, n'as-tu pas peur de créer une polémique avec ça ?
" feignasse...etc. " c'était pour la chanson française ! Enfin !

Parle-nous du titre "Travaux sur la N89", où tu fais "J'aime pas les travaux, j'aime pas le travail... Je ne travaillerai jamais !" (un bien bel exemple pour la jeunesse et la génération start-up à la Macron... )...
" Je ne travaillerai jamais... " était plutôt un message envoyé à mes enfants : pas d'ordres donnés, pas d'ordres reçus, pas d'horaires ". Du rimbaldien à usage familial.

Leonard Cohen, une de tes grandes influences, est parti fin 2016, j'imagine que cela a dû t'attrister profondément...
Pas triste du tout, cette dernière tournée pour se refaire financièrement m'avait dégoûté. Belle vie ; mort cool ; je n'allais pas être triste. Il faut savoir tuer ses admirations.

 

LE LIEN EN PLUS

Le disque pop des Dory4 contenant la chanson hommage à Jean-Louis Bergheaud est sorti.  Disponible:

1 - en version digitale en allant sur toutes les principales plateformes numériques : amazon, iTunes, deezer, google music...
2 - en version physique en envoyant un chèque de 18 € à l'ordre de "Association Dory For Ever" à l'adresse suivante : Association Dory For Ever - 165 Bd Stalingrad - 69006 Lyon.
'Et of course avec l'album tu reçois tes petits goodies et on t'envoie la version MP3 en bonus par mail pour le même prix'

L'album a été enregistré par François Serin dans son tout nouveau studio de Lyon. François faisait partie du groupe Déjà Vu qui a eu sa petite réputation nationale... et avait eu le soutien d'un certain Fred Jimenez... le monde est petit.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 21 Novembre 2017

D'abord, merci à Thierry et Manu  pour me fournir l'information.... ça me fait plaisir de recevoir des coups de mains en ce moment (je suis obligé de tourner la page de Matthieu, le recouvrir d'actus, et c'est  difficile).

Surtout pour une énième chronique de Valérie Lehoux qui se plaint du manque de clarté des textes signés Bergheaud (elle avait aimé Babel pourtant). Quant à la musique (Murat se veut avant tout musicien!), elle ne lui accorde qu'une demi-phrase...   

 

Au mieux, il dira qu’on n’a rien compris. Et cette fois il aura raison : on n’a pas saisi grand-chose de ce disque-là. Connaissant un peu Jean-Louis Murat, on présume pourtant qu’il a un sens. Mais voilà belle lurette que l’énergumène avance à couvert ; et, on n’a pas tenu à avoir plus d’explications que l’auditeur lambda — après tout, les peintres abstraits ne fournissent pas de mode d’emploi de leurs œuvres. C’est donc vierge de tout décryptage qu’on a abordé cette espèce de mini-opéra pop, à la production néo-électro sophistiquée, mais au propos embrumé. Les sons se mêlent aux notes.

Certaines chansons présentent des structures explosées, et la variété mélodique des titres s’avère aussi inattendue que les accidents de la vie. Pour dire quoi ? Un homme prend la route, ou le train (vu le titre, on opte pour la route, à moins que tout ne soit qu’allégorie). Invite à le suivre. Insulte l’amour pour mieux se consoler dans ses bras. Rentre « fâché des concerts comme s’il ne voyait jamais le bout du chemin » (ah bon ?). Croise sa voix avec celle d’autres protagonistes (Morgane Imbeaud, ex-Cocoon, ou Matt Low, membre du Delano Orchestra). Pointe les ravages du soupçon jaloux. Evoque un Johnny (lequel ?) et un Moïse (biblique). Se referme sur d’éternels questionnements face à ce « temps qui emporte nos souvenirs super sapés ». On y décèle les images d’un cheminement ; à chacun ensuite de tracer le sien, au gré d’un disque qui alterne apaisement, doute, colère et joie. Le sentiment et le souvenir y semblent en travaux perpétuels.
 
 

 

 

 

La chronique de TELERAMA, Lehoux fidèle... à ses griefs.

- Voici  une photo du visuel de l'album et son fameux disque bleu:

 

 

LE LIEN EN PLUS POUR FAIRE UN LIEN EN PLUS

On a entendu le nom de Jean-Louis Murat l'autre jour sur France Inter au fou du roi.... enfin, l'émission de Nagui de 11 heures... Là aussi, on a droit aux sempiternelles "clichés"... par Tanguy Pastureau... comme si Murat était le symbole de la neurasthénie... alors que... pas du tout en fait, hein, vous avez qu'à voir les belles couleurs chatoyantes et vives de son dernier album.

Bref, ça fait des années qu’on lutte contre le tabac, il n’y a même plus la marque sur le paquet, quand on va au bureau de tabac, on dit au monsieur chinois, donnez-moi le poumon performé à gauche, là, à côté des dents en train de moisir, et la consommation baisse à peine. Donc là, Agnès Buzyn, ministre de la santé, c’est elle qui doit faire en sorte qu’on ait la pêche, tous les jours elle appelle Loana et Jean-Louis Murat pour voir si ça va mieux, réfléchit, et se dit, mais au fait, dans les films français, ça fume autant que dans le futal de Delphine Ernotte, boss de France Télé, lorsqu’elle voit les scores de Nagui.

le sketch visible en vidéo

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Et on termine par un hommage à mon tonton, l'ouvrier espagnol... qui nous chantait l'ave maria à nos mariages.. comme il l'avait chanté devant le Pape gamin...  Il avait la photo dans la cuisine.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 20 Novembre 2017

Travaux sur la N89 - Jean-Louis Murat

Bon, elle est bonne, cette chronique... mais elle est signée par le camarade Sy! qui a toujours été bienveillant avec le JL, cœur de Dolo reste chaud.

A LIRE ICI

Extrait:

Parfois comme les jours, les disques se suivent et se ressemblent, c’était parfois le cas avec Murat, des petites différences, mais toujours la même veine, comme quelques variations sur le même thème et on aimait ça et c’était très bien comme ça. Soudain arrive ces Travaux sur la N89, et là c’est plus pareil. Alors comment qualifier cet album : audacieux, surprenant ou même suicide commercial ?

A la première écoute, d’une traite comme conseillé par Murat lui-même, on ne trouve rien de commun avec les précédents disques de l’auvergnat et pourtant être surpris serait faire peu de cas de sa carrière, après Dolores album électro trip hopisant, il sortait un album Laid Back américain avec la complicité de Calexico et Elysian Fields que certains considèrent comme son zénith, album qu’il recréait et déconstruisait sur scène sans batterie mais avec beat et boucles (une tournée qui donnera l’indispensable live Muragostang) c’était l’an deux mille, c’était il y a dix-huit ans, autant dire une éternité. Pour remonter encore un peu plus loin, on peut aussi se souvenir qu’avant Venus en 1993 Murat était plus souvent un chanteur de charme de pop synthétique qu’un bluesman guitar hero de power trio de la Bourboule.

Il aurait donc pu se contenter de facilement revenir à ses premières amours c’est-à-dire faire simplement des chansons mais avec des arrangements modernes, c’est-à-dire furieusement années 80, cela aurait été d’autant plus aisé qu’il a travaillé pour ce disque avec Denis Clavaizolle, l’artisan de ces premiers albums. Parce qu’être vintage, c’est être nouveau. Mais non Murat a choisi une autre piste, la piste noire, la difficile, celle avec une pente au-delà de quarante pour cent. Il a pris ce qui aurait pu être des chansons classiques pour les déconstruire, les découper, les segmenter, faisant de chaque morceau un cut up inépuisable. Aidé pour se faire non seulement par des sons, des bruits mais aussi par des effets sur sa propre voix et également par les chœurs de Morgane Imbeaud, Sonia Hizzir, Matthieu Lopez et Alain Bonnefont.

C’est ainsi que se mélangent boucles, ruptures, gimmicks percutants, phrases entêtantes. Alors que chaque morceau semble avoir sa logique interne ces travaux sont d’une grande cohérence, formant un parfait tout, comme une image peut-être en fait un puzzle constitué de centaine de pièces. Comment et pourquoi après plus de vingt ans de carrière on en vient à faire tout mais surtout pas ce que "le public" attend, je ne sais pas, peut-être que l’absence d'obligation de jouer les morceaux en live facilite le travail de studio donc apporte une liberté absolue de création, de recherche, donc il peut faire son Charlemagne (Murat n’a plus de tourneur, celui qui cherche des dates et s’occupe de la logistique). Même les quelques chansons plus classiques comme "Chanson de Sade", qui semble échappé des sessions de Dolores et qui clot le disque, s’intègre parfaitement à l’ensemble.

On peut parler de prise de risque évidemment, celui que son public historique ne le lâche, alors que quand bien même il rompt avec la tradition muratienne musicalement parlant et encore pas tant que ça, parce que tout change donc tout est pareil, ce Travaux sur la N89 reste tout de même un disque de Murat traitant de ses obsessions, les animaux, la géographie, l’histoire, la mort, l’amour et le sexe. Bien sûr dans son écriture et dans sa construction ou plutôt sa déconstruction, il perd bien souvent en chemin couplet et refrain mais à vrai dire, ça n’a aucune importance tant la force des petites phrases mélodiques est puissante, les offrant même parfois à la douce Morgane and co qui, comme en contrepoint, apporte la douceur à ces sons qui s’accumulent.

C’est un vent de liberté salvateur qui souffle sur ce disque et sur le travail de l’auvergnat. Preuve encore que c’est un disque purement de Murat c’est que l’on pourra comme toujours chercher mille sens par exemple "cette fois les pensées Pascal j’m’en fous" qui ouvre l’album peut-être compris comme "Pascal", le billet de cinq cent Francs, donc "cette fois faire pour l’argent je m’en fiche", c’est tellement simple… Ou pas… C’est cela aussi qui est fort dans les textes de Murat, c’est que l’on peut toujours trouver un sens qui accrédite la thèse que l’on défend. Alors que la vérité c’est qu’il écrit ce qu’il veut, et qu’on ne saura jamais vraiment ce qu’il veut dire et c’est très bien comme ça.  LA suite:  https://www.froggydelight.com/article-19713-Jean_Louis_Murat.html

Pour reprendre une pensé de Blaise Pascal : "La passion ne peut pas être sans excès". Et ce disque est passionnant jusque dans ses excès, parfait album qu’on ne finit pas d’effeuiller, de chantonner, de redécouvrir. Alors comment qualifier cet album : prise de risque, aventureux ou même sabordage ? Cet album est simplement un grand disque, et c’est tout.

Tout cela s'annonce donc très bien, même si un autre "ancien" qui a pu écouter le disque émet des réserves en  commentaire sur quelques posts Facebook, à propos de la qualité intrinsèque des chansons proposées. (si certains s'interrogent, sachez que mes oreilles n'ont pas encore eu accès au disque).

Par contre, on peut s'étonner qu'il n'y ait pas de single, de clip... A NOTER par contre la création d'un compte instagram (à effet très anecdotique... n'est pas Kim Kardachiant - ça s'écrit pas comme ça?-  qui veut : 90 followers... pour l'instant.)

 

Instagram media by jeanlouismurat - " Travaux sur la N89 ", sortie le 24.11.2017.

 Instagram: http://ink361.com/app/users/ig-6108532089/jeanlouismurat/photos

Du côté du site officiel, pas d'information supplémentaire, mais une petite nouveauté (si je ne m'abuse), un "onglet" vidéos a été créé: les clips sont donc visibles, ainsi que quelques live (rien d'inédits). La partie "discographie" a aussi été complétée avec les participations et les musiques de films.

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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Publié le 18 Novembre 2017

Voici la chronique des INROCKS: par Rémi Boiteux      (merci à Dominique et Vianney)

"Jean-Louis Murat - Travaux sur la N89
Déjouant toutes les attentes, l’Auvergnat explose la chanson et arpente un monde en chantier.
Bien malin qui aurait su discerner dans les discrètes audaces du précédent album Morituri les prémices d’un tel ébahissement. Il faudrait, pour dire la sidération que procure la découverte de Travaux sur la N89, tenter ce genre d’analogie : ce disque, c’est Woody Allen qui déciderait de réaliser son Inland Empire. Comme le cinéaste new-yorkais, le barde Murat nous avait habitués à la régularité métronomique de ses sorties annuelles. Une route faite de hauts et de bas de moins en moins marqués : toujours plaisants, rarement renversants.

Et d’un seul coup, aujourd’hui, le monstre sorti de nulle part. Après avoir vaguement joué avec l’idée de se ranger des voitures définitivement, Jean-Louis Murat envoie valdinguer dans le décor son blues-folk terrien et son art consommé de la chanson.
Des “Travaux” réalisés à plusieurs
La chanson, on la retrouve pourtant partout sur cet album qui s’écoute d’une traite. Mais en morceaux éclatés, moins en lambeaux que précisément en travaux. Il ne faudrait pas pour autant croire à une suite d’ébauches brutes : magnifiées par les renforts (Morgane Imbeaud en tête sur plusieurs titres) et les grands huit d’une production folle, ce sont de véritables pépites qui émaillent ce chantier de sons élaborés avec Denis Clavaizolle – leur collaboration atteint des sommets. Garçon, Le Chat, La vie me va, entre autres, regorgent de mélodies aussi traînantes qu’entraînantes qui font la patte de notre homme, donnant lieu à des fulgurances en forme de tubes improbables (Dis-le le).
Mais, cette fois, l’ensemble rivalise avec les sculptures hiératiques de Mendelson, les laboratoires christophiens, voire les collages avant-gardistes siphonnés de Oneohtrix Point Never (en toile de fond des Pensées de Pascal notamment) et les vertiges de Scott Walker. Oui, à ce point. Avec la liberté d’un jazzman qui n’a plus rien à prouver, d’un joueur de belote qui redistribue les cartes aux quatre vents, le maître chanteur s’amuse avec la langue, les machines et les notes, passant du hip-hop à la ritournelle, de la chronique au cut-up, du rêve au trivial et de l’expérimentation à l’évidence.

Après plusieurs décennies de carrière, Murat nous surprend et semble se surprendre lui-même (“Ah bon ? C’est dingue, incroyable…”, susurre-t-il au détour du morceau-titre, parmi les chants d’oiseaux et les nappes synthétiques) avec un album au moins aussi important sur sa route que le désormais classique Dolorès – et la plus belle imprudence de la chanson depuis celle d’Alain Bashung. Sa superbe liberté nous travaille au cœur, et pour longtemps".

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/jean-louis-murat-se-mue-en-parfait-artisan-pour-ses-travaux-sur-la-n89/

 

Le teaser sur "COLTRANE" paru cette semaine sur le facebook: https://www.facebook.com/jeanlouismurat/?ref=br_rs

 

Les INROCKS adorent..

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Travaux sur la N89

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